vendredi 21 septembre 2007

TRAITEMENT SEPARATION, PERTE, DECES

Séparation – Perte – Décès

Pour aider à s’en sortir des années après


Tout être humain mérite de vivre la Vie.
Le problème évident qui ressort du présent des personnes enfermées dans les regrets du passé est l'ennui, l’absence de motivation, le rejet (inconscient souvent, associé à une culpabilité de se sentir responsable de ce qui est arrivé) d’autre chose. Pourtant, chacun exprime le besoin de faire autre chose mais aucune motivation n’est là pour cela.
Alors, il faut donner un coup de pied, SE le donner, sans complaisance, pour entamer une nouvelle vie, sa nouvelle vie, car personne ni rien ne pourra le faire pour soi.

La Vie c'est toujours le futur, toujours devant soi.
Il faut proscrire les regrets, tolérer la nostalgie et penser que chacun est assez beau (je parles du Coeur, ce qui n'enlève rien à la personne, au contraire) pour s’offrir à lui même ce qui est bon pour soi.

Notre premier devoir est de se respecter et de s'offrir la joie et le plaisir.
Ainsi, on commence à comprendre que les autres sont là pour nous permettre de le faire et non de le faire pour nous.

Ils sont, souvent, et à nos yeux fermés au réel, seulement un miroir de l'image que l'on envoie, miroir que l’on appelle amour, et, inconsciemment, en Vérité – en Vérité, on n'attend que cela d'eux ; on attend qu’il nous renvoie (leur amour et ses témoignages en sont le témoin) l’image que nous sommes « bien », donc aimé (s’ils ne renvoient pas cette images par leurs témoignages d’affection, c’est que nous ne sommes plus bien … donc angoisse).

C'est pourquoi leur perte est si dure lorsqu'ils ne sont que cela. L’on perd son miroir et l’on n’a plus de témoin de qui nous sommes (sous entendu, forcément, très bien…).
Ce n'est pas de l'égoïsme à condamner mais un jeu normal de la Vie et dans la vie, un peu égoïste, quand même, où l’on prend l’amour pour l’Amour.

Donc, lorsque l'on est capable de s'aimer soi-même, ce qui passe obligatoirement, par savoir se pardonner, on devient capable d'aimer les autres pour eux mêmes et non pour ce qu'ils nous renvoient, et, eux, à leur tour, nous aiment pour QUI nous sommes et non CE QUE nous sommes (le miroir, puisqu’ils sont eux aussi dans le même jeu).

C'est pourquoi les amis commencent très vite à tourner le dos au dépressif, car il ne leur renvoie plus l'image qu'ils attendent (car les amis sont comme le conjoint), donc il ne les intéresse plus. C’est le bon moment pour décrouvir les Vrais et faux amis.

Le problème posé, le plus souvent, par celui qui consulte un Acupuncteur Traditionnel est celui de tous les gens éveillés, à la recherche fondamentale du sens profond de l'Amour (d'où les souvenirs de tout ce qui a été perdu dans la vie) par rapport à l'amour quotidien de tout le monde.

Certains deviennent parfois exaltés dans cette nouvelle quête (c'est très positif) mais ils ont soif d'absolu et de Vérité, sinon la Vie est fade, mais cette exaltation est la prison qui les empêche de trouver ce qui leur fait du bien car la « barre » est trop haute et ce dont ils ont besoin n’existe que rarement sur cette terre.

Il faut admettre cette pause que la Vie impose par la perte de l’être cher.
(Attention, tout ce qui est dit ici vaut pour une perte d’emploi, un parent décédé ou une rupture sentimentale, donc il faut moduler et adapter chaque chose mais les idées sont les mêmes).

Il faut accepter qu’il existe plusieurs amours, plusieurs bonheurs dans cette Vie et que si il y a celui (celle) que l’on a aimé(e), il y a également tous ceux (celles) que l’on aurait pu aimer (il y a, bien sur, une différence avec la perte d’un parent).

Ce n'est que provisoire - toutes les démarches et recherches de ces Patients le prouvent, seulement ils ont perdu bien du temps (souvent par une psychothérapie) à vouloir réparer et comprendre au lieu de dépasser ; mais, cela aussi est normal et humain.
L’être disparu a accompli son Karma et il faut le libérer totalement lui aussi pour que son âme puisse partir en paix, sinon, il reste tourmenté autour du Patient, et son tourment le tourmente.
Tant qu’il est « trop branché » sur lui, il ne peut pas partir
Tant que les pensées ruminent les souvenirs, l’être disparu est retenu et ne peut gagner son repos..
Il faut accepter de ranger son album photos. Ce n'est pas l'oublier ni le rejeter. C'est identique pour toute perte douloureuse.

Il faut leur conseiller de faire un exercice de visualisation.
S’imaginer, soi, à côté de l’être disparu que l’on sait décédé.
Ils sont sur une rive, devant de l'eau. Spontanément l'image de cette eau, dans toute forme possible va apparaître – souvent l’être disparu a peur de quitter un monde – la rive où il est – pour gagner le monde où il doit aller – la rive opposée ; alors l’eau est soit un filet, un cours, une rivière, un fleuve ou une mer / océan, proportionnellement à son angoisse.
Ce que visualise spontanément la personne est ce que vit l’âme du disparu.
Pour cela, il ne faut donner au Patient aucune indication de cette eau pour ne pas le conditionner ; la spontanéité est la clé de la réussite.

Une fois dans cette vision, le patient doit imaginer qu’il aide le disparu, qui se tient à son côté, à traverser cette eau en l'encourageant à y aller, quitte à nager droit devant lui et s’il ressent qu'il ne le fais pas, le Patient ne doit pas hésiter à l'accompagner dans l’eau pour le conduire.
Si ça se trouve, c'est le disparu qui est resté car tourmenté d’avoir quitté ceux qu’il aime.
Alors, il faut le rassurer et lui dire qu'il n'a pas à s'inquiéter. Il faut le libérer lui-même, de ses propres regrets, de ses peurs à traverser les mondes.
Lorsqu'il sera parti (et ce sera définitif sans aucunement effacer son souvenir), le Patient le ressentira en lui de façon évidente.

En Acupuncture, la théorie est simple mais le déblocage sans doute difficile car le Patient en retient souvent les effets.

L'être humain est aussi dans un schéma qui le conduit à se refuser le bonheur comme si le vivre à nouveau et avec un autre serait trahir le précédent.
C'est faux et, comme dans les films, si l’on demandait à l’être perdu, de là où il est, ce qu'il penses que l’on puisse faire de sa vie, sa réponse serait évidente et constructive.
Alors, en se refusant cela, on le trahit lui aussi.
Si nous a aimé, il ne pourrait pas vouloir autre chose pour nous que notre bonheur. Alors ???

Ce dont les Patients ont besoin, avant tout, est de retrouver le courage (R et VB) et de s’en servir à construire, à se re construire, et dans le plaisir (donc en éliminant la culpabilité).


Commençons par l'album de photos.
Il s'agit de le ranger, pas de le jeter. Nous avons tous droit à des
souvenirs, mais ces souvenirs s'attachent, normalement, à des évènements
heureux.
Or, lorsque qu’ils ont été vécus, ils n'étaient pas destinés à nous rendre malheureux plus tard.

Donc, les regrets ne correspondent en rien à ces souvenirs ; ils sont une souffrance potentielle préexistante en nous (avant tout événement malheureux) qui ne demande qu'à nous envahir pour nous détruire.

De ce fait, ils sont les pires ennemis de ces mêmes évènements heureux car ils en pervertissent le sens.
- Souvent, des gens vivent un mal être intense juste, souvent dans la forme d’une culpabilité non identifiable, après un temps de bonheur, ou
- ce mal être vient les tourmenter durant leur bonheur.
- Il peut prendre toutes les formes possibles, même préalables : « je préfère ne pas aimer pour ne pas en souffrir après …. ».
- « Je suis trop heureux(e), ce n’est pas possible, ce n’est pas normal. »

Une racine courante de cette psychologie réside dans le regard d’une personne connue (un des parents souvent), même absente ou disparue, laquelle n’aimait pas que l’on soit dans le plaisir ou le bonheur.
Le plaisir est encore enraciné dans nos origines judéo-chrétiennes comme sale et pervers.

Si les évènements furent heureux, il faut les conserver dans cet état et nous pouvons continuer à les ressentir (pas les vivre) car ils ont généré une énergie spécifique toujours en nous.
On peut refaire jaillir les sensations (l’énergie) quand on le veux pour se
nourrir encore du bonheur qu'ils ont procuré, car ce bonheur est de l'énergie stockée
en nous, quelle que part, mais souvent étouffés par la tristesse du manque.


- Le bonheur se nourrit du bonheur et le malheur du malheur.
- Le bonheur ne peut pas générer le malheur ni le chagrin.
- Le chagrin est produit par une autre part de nous même qui profite d'un instant de faiblesse pour nous envahir.

- En Acupuncture, le bonheur, c'est le Chen, le Coeur et l'élément Feu.
- Le malheur, c'est le Pro, le poumon et l'élément Métal.
- Le Métal profite de notre fragilité du moment pour attaquer notre Coeur et le Chen. C'est la dépression grave, suicidaire.
- Elle ne vient pas du manque dû à la perte, mais de la plénitude du Métal destructeur, la part de masochisme en nous.

C'est cela qu'il faut identifier car, à partir de là, on comprend qu'il faut re nourrir le Coeur pour rétablir le Feu afin de contraindre le Métal à rester à sa place.

Les Chinois nomme cela les Koueï, des entités inférieures, néfastes, et se nourrissant de notre Etre profond.
Ils les situent dans les Sources Jaunes, sous terre, dans des cavernes, à l'opposé du Chen et du Cœur dont la Résidence est la limpidité et la Lumière du Ciel.

A nous, occidentaux, de travailler sur cette connaissance, compréhension, conscience (une des règles des 3 C de Thierry Bollet, mais j'en ai d'autres, par exemple : cœur – conscience – construction …), pour, sans aller jusqu'à se réjouir du départ d'un être cher, comme le préconisent certaines religions orientales sous prétexte qu'il est libéré de son emprise terrestre, accepter le mouvement, l'évolution, le changement et intégrer que nous devons, avant tout, nous respecter nous mêmes et nous offrir ce dont nous avons besoin (sans être pervers ni oppressif envers autrui).

Ainsi, nous avons droit à la Vie et à profiter de la Vie et de ce qu’elle offre de bon, de beau et de bien (règle des 3 B).
Celle-ci nous offre tout ce dont nous avons besoin, il n'y a qu'à cueillir et
accueillir et, surtout, en éliminant la culpabilité de le faire comme si l'on trahissait l'être perdu ou sa mémoire.
Un tel être, foncièrement aimant qui nous sommes, ne pourrait pas souhaiter autre chose pour nous et ne comprendrait pas qu'il n'en soit pas ainsi.

- Lorsque l'on perd quelqu'un, l'on se situe toujours comme coupable de ce qui lui est arrivé.
- Cette culpabilité sert le Métal, car elle correspond au vide de l'énergie du rein et de l'Eau (le Métal ne lui donne plus d'énergie).
- Or, l'Eau est l'élément qui soutient le Feu.
- Ainsi, le Coeur en vide (donc dépressif) n'étant plus soutenu par l'Eau, son Conseiller à la Cour, se fait attaquer sans peine par le Métal.
Ce jeu morbide est très subtile en nous et impose de retrouver sa conscience des choses.
Or, la conscience, c'est justement le Coeur et le Chen.
Comme ils sont affaiblis, il faut se forcer à retrouver des nourritures propres à leur apporter de l'énergie.

D'une dynamique négative, on repasse à une dynamique positive et constructrice. Simplement, il faut discerner (Foie et Bois) de quoi l'on va se nourrir car la qualité, le beau, ce qui est élevé, prime.

Alors, servons nous des souvenirs heureux pour nourrir à nouveau le Coeur, mais ne nous laissons pas envahir par eux dans le sens des regrets par la perte ou le manque.

Quant à l’être disparu, si son image représente souvent un modèle de vie dans la mémoire, il est impossible, sur cette terre, qu'il en soit le seul et unique modèle. Il y en a d'autres.

Mais surtout, le seul vrai modèle de Vie, c'est le Sien propre, ce n'est pas celui qui passe par quelqu'un d'autre.

Ce « Sien » ensuite, on le partage avec qui peut le mieux nous permettre de le vivre. Lorsque l'union est bonne et juste, à son tour, « l’Autre » peut vivre, grâce à nous, son propre modèle de vie.
Tout cela sans égoïsme ni dépendance à l'Autre.

Pour cette vie, il faut être pragmatique, et commencer par redresser sérieusement toute notre attitude, personnelle, familiale et au travail. C'est la logique même.

Même si rien n'intéresse le Patient dans l’immédiat, il doit retrouver la confiance (R) nécessaire car c'est seulement après qu'il y aura un retour et que les nuages se
déchireront progressivement pour laisser apparaître à nouveau le ciel bleu (alors qu’il voudrait que cela commence par cela sans avoir à agir).

Alors, la Vie l'intéressera à nouveau et il trouvera toutes les raisons nécessaires pour la reprendre à bras le corps.

Thierry Bollet

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